Le département de l’Aude a été touché le 15 octobre 2018 par un phénomène méditerranéen exceptionnel, plus intense et localisé que ceux qui le touchent habituellement. Malgré l’impact positif qu’ont pu avoir les actions de prévention (PAPI, PPRi,…), 14 décès sont à déplorer ainsi qu’environ 270 millions d’euros de dégâts.
Une mission interministérielle (Inspection générale de l’administration, Conseil général de l’environnement et du développement durable) a mené un retour d’expérience sur la gestion de cette crise et de ses conséquences ; le rapport joint présente les différentes observations et recommandations réalisées. Ainsi les dispositifs de vigilance météorologique et de vigilance crues, appliqués dans le respect des procédures en vigueur, n’ont pas toujours permis une suffisante anticipation et méritent des mesures correctives. La gestion de crise a en revanche été globalement satisfaisante, avec une large mobilisation de nombreux acteurs, en particulier des maires. Toutefois, la mission relève l’impérieuse nécessité d’un meilleur suivi de la planification de crise (mise à jour des différents plans) et d’une meilleure structuration et organisation matérielle du COD de la préfecture.
La période « post-crise » a mis en évidence d’excellentes initiatives locales, notamment de collaboration Etat/département/région, mais aussi les limites de certains dispositifs nationaux qui gagneraient à être revus.
Le ‘114’ est un numéro téléphonique d’urgence destiné aux personnes sourdes et malentendantes.
Le ministre de l’intérieur et la ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer et ont demandé à l’Inspection générale de l’administration (IGA) et au Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) de mener une mission de retour d’expérience concernant la gestion interministérielle des inondations dues aux crues d’affluents des bassins moyens de la Seine et de la Loire qui se sont déroulées, pour l’essentiel, du 25 mai au 6 juin 2016. Ces inondations ont touché une quinzaine de départements et, plus particulièrement, l’Essonne, le Loir-et-Cher, le Loiret et la Seine-et-Marne ainsi que Paris, les Yvelines, le Cher, et l’Yonne, pour des montants de dégâts dépassant 1 milliard d’euros, qui en font le deuxième événement le plus coûteux (le premier est la tempête Xynthia) enregistré depuis la création du régime des catastrophes naturelles. Le rapport final a été remis aux commanditaires en février 2017.
Les ministres chargés de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, de l’intérieur, de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, des outre-mer et le secrétaire d’État chargé du budget ont demandé à l’IGA, l’IGF, le CGAAER et le CGEDD de faire des propositions de rationalisation des procédures nationales d’aide aux collectivités territoriales ayant subi des dégâts importants sur leurs biens non assurables, du fait d’un événement météorologique ou géologique de grande ampleur. Il s’agit essentiellement du fonds de solidarité des collectivités territoriales (FSC) et du fonds calamités publiques du programme 122 (FCP).