CNCS : un dispositif pour une année sportive en toute sécurité !

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  • Publié le 19/10/2023
  • Mis à jour le 29/11/2023
 Portrait de Thierry MOSIMANN, coordinateur national pour la sécurité des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024.
Ministère de l'Intérieur et des Outre-mer/A.LEJEUNE

Tout au long de la Coupe du monde de rugby organisée en France, un centre national de commandement stratégique (CNCS) est activé au ministère de l’Intérieur et des Outre-mer.

Cette structure interministérielle vise notamment à recenser, analyser, synthétiser et transmettre les informations concernant la sécurité de ce quatrième évènement sportif mondial. L’objectif ? Permettre aux autorités ministérielles de réagir au plus vite en cas d’incident ou de crise.

Dirigé par Thierry Mosimann, préfet coordinateur pour la sécurité des Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) 2024, le centre national de commandement stratégique (CNCS) est activé à l’occasion de la Coupe du monde de rugby depuis le 7 septembre et jusqu’au 28 octobre 2023. Il sera de nouveau opérationnel de mai à septembre 2024, dès le parcours du Relais de la Flamme Olympique et pendant l’intégralité des Jeux Olympiques et Paralympiques.

Un outil stratégique au service de la sécurité

Structure interministérielle, le CNCS centralise, analyse et synthétise les informations qui lui sont envoyées par les préfectures et les différents ministères. Il transmet des informations fiables, recoupées et pertinentes aux autorités ministérielles pour que celles-ci puissent anticiper les crises et prendre des décisions.

« Nous coordonnons, impulsons et animons cette cellule, indique Thierry Mosimann, mais il s’agit bien d’une instance interministérielle. Nous y retrouvons […] les grandes directions de notre ministère comme la direction générale de la Police nationale (DGPN), la direction générale de la Gendarmerie nationale (DGGN), la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC) ou encore la préfecture de police. Mais une dizaine de ministères sont aussi présents comme celui des Armées qui nous accompagne dans la sécurisation de ces événements sportifs, et ceux des Affaires étrangères, des Sports, de la Santé et de la Transition écologique, de la Culture. » Il y a également certains services interministériels comme le secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale ou encore l’Agence nationale de la sécurité des systèmes (ANSSI). Nous avons également un représentant de l’organisateur de la Coupe du monde de rugby.

Le ministère s’est aussi doté d’un Centre de renseignement olympique (CRO). Il est chargé de synthétiser les informations recueillies par les services composant la communauté française du renseignement (direction générale de la Sécurité intérieure / DGSI, direction générale de la Sécurité extérieure / DGSE, la Coordination nationale du renseignement et de la lutte contre le terrorisme / CNRLT, le service central du renseignement territorial etc.) pour faire une évaluation de la menace.

Un dispositif nécessaire pendant la Coupe du monde de rugby 2023 et pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024

« Un centre national de commandement stratégique (CNCS) est nécessaire dans le contexte des événements sportifs extraordinaires que la France organise sur son territoire, indique Thierry Mosimann. En effet, la Coupe de monde de rugby est le quatrième événement sportif mondial. Quant aux Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP), ils constituent le premier événement sportif international. Ils ne vont pas seulement nous mobiliser pendant la durée des épreuves sportives mais aussi pendant quatre mois auparavant, du 8 mai 2024 – date du départ du relais de la Flamme Olympique à travers le pays - jusqu’au 8 septembre, fin des Jeux Paralympiques. Et les Jeux, c’est 15 000 athlètes accueillis, quatre milliards de téléspectateurs et 15 millions de visiteurs attendus sur notre sol. Il nous fallait donc une cellule de suivi stratégique pour ces deux événements. »

Sur le plan organisationnel, le CNCS fonctionne comme un centre de commandement classique, avec notamment une salle de décision et un état-major. Ce dernier organise le fonctionnement du centre, rédige les comptes rendus ou sollicite l’expertise des départements ministériels en cas de difficulté. L’état-major est le cœur du dispositif.

Le CNCS est aussi constitué d’une cellule cyber parce que le risque cyber est important et d’une cellule anticipation pour parer à toutes les éventualités. Une cellule situation, fonctionnant 24h/24, reçoit les informations des préfectures, des différents ministères et de l’organisateur qui permettent de tenir une main courante.

Posture de veille, suivi actif ou suivi renforcé (de quatre à une cinquantaine de personnes présentes), le CNCS fonctionne selon des modalités adaptées en fonction du contexte. Dans ces différentes postures, il vérifie et transmet toutes les informations utiles pour garantir la sécurité des spectateurs et des athlètes. En cas de crise, il se transforme en cellule interministérielle de crise.

Voir l'interview de Thierry Mosimann, préfet coordinateur national pour la sécurité des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024

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