Sécurisation de la Coupe du monde de rugby 2023

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  • Publié le 05/09/2023
  • Mis à jour le 29/11/2023
Un gendarme lance un ballon de rugby lors du Rugby Tour France à Paris.
Gendarmerie / SIRPA / B. Lapointe

Le 6 septembre 2023, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, a présenté le dispositif de sécurité de l’État mis en place à l’occasion de la Coupe du monde de rugby 2023, en présence de la ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, Amélie Oudéa-Castera.

Du 8 septembre au 28 octobre 2023, 20 équipes seront accueillies en France dans 9 villes hôtes. 600 000 visiteurs étrangers et 2 millions de spectateurs sont attendus pendant ces 27 jours de compétition.

Au total, plus de 5 100 policiers et gendarmes seront mobilisés chaque jour et jusqu’à 7 500 lors des pics d’activité. Les équipes bénéficieront d’une protection du RAID et du GIGN.

Les 48 matchs seront couverts par un dispositif de lutte anti-drone sur les stades et aux alentours. L'ensemble des sites d'intérêt (stades, camps de base et bases de site de match) font l'objet d'une interdiction de survol.

106 plans zéro délinquance permettront de sécuriser « l’expérience spectateur ».

De façon générale, les dispositifs de vidéo-protection seront renforcés dans les stades, les 10 villages rugby et les camps de base. Une enveloppe de 4,1 M€ est dédiée au déploiement de ces dispositifs, avec notamment l’achat de 550 caméras dans 29 communes.

Par ailleurs, les préfectures hôtes des matchs ont établi un plan national de mobilité en lien avec la Délégation interministérielle aux grands événements sportifs notamment pour :

  • sécuriser les transports publics
  • faciliter le déplacement de tous les types de publics sur le territoire, lors des compétitions et des festivités
  • anticiper l’arrivée et l’accompagnement des visiteurs étrangers
  • gérer les flux dans les villes hôtes les jours de matchs
  • prévoir l’accessibilité des sites aux personnes à mobilité réduite et encourager les alternatives bas carbone pour se rendre sur les sites de compétition et de festivités.

L’ensemble des stades a fait l’objet d’un audit cyber, financé par le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer. L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) met aussi en place un plan d’action spécifique.

Ce dispositif de sécurité bénéficie également d’une coopération internationale. Des conventions de partenariat avec Europol et Interpol vont permettre la présence d’experts dans des domaines spécialisés tels que la cybersécurité.

Enfin, un centre national de commandement stratégique (CNCS) est mis en place à l’occasion de cet événement sportif majeur. Cette structure interministérielle temporaire vise à synthétiser, analyser et transmettre les informations utiles liées au déroulement de l’événement. Il doit permettre :

  • un suivi stratégique continu
  • d’avoir une vision globale permanente de l’événement
  • d'anticiper pour proposer les mesures nécessaires aux autorités politiques et assurer ainsi la continuité de l’événement.

Le CNCS se transformera en cellule interministérielle de crise (CIC) en cas d’évènement majeur lié à la Coupe du monde de rugby 2023.

 

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