Beauvau de la sécurité, table ronde régionale à Alès

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  • Publié le 01/03/2021
  • Mis à jour le 29/11/2023
Beauvau de la sécurité à Alès
DICOM - MI

Lundi 1er mars après-midi, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est rendu au commissariat d’Alès, dans le Gard, à la rencontre des policiers du département pour discuter de leur travail au quotidien.

Ce n’est pas un hasard si le ministre s’est rendu à Alès, dans le Gard. Dans l’un des départements les plus criminogènes de France, Gérald Darmanin a, avant tout, remercié et salué le travail de l’ensemble des policiers sur le terrain, confrontés depuis plusieurs années à un contexte difficile lié à la montée du chômage et à la radicalisation dans le département.

Entouré du préfet du Gard, Didier Lauga, du directeur général adjoint de la Police nationale, Jérôme Léonnet, d’élus locaux, du directeur départemental de la sécurité publique (DDSP), Jean-Pierre Sola, et de 22 policiers, le ministre a répondu pendant près d’une-heure-trente aux questions des forces de l’ordre.

Au commissariat d’Alès, les participants ont soulevé de nombreuses thématiques sur les effectifs ou le matériel pour mener à bien leur mission. Le ministre l’a rappelé à plusieurs reprises :« Ma mission est de vous donner les moyens de travailler ». Avant d’ajouter :« Mon souci premier, c’est le matériel, et nous y travaillons ».

Gérald Darmanin a également salué le travail considérable des équipes du service départemental de la police technique et scientifique (SDPTS), présentes ce lundi, et essentielles pour la résolution des enquêtes et l’identification des auteurs d’infractions.

Le ministre de l’Intérieur a répondu longuement aux interlocuteurs. Concernant les effectifs au sein du département du Gard,« nous avons remis depuis deux ans des effectifs sur la voie publique », a annoncé le ministre.« Vous êtes dans une direction départementale de la sécurité publique qui a vu ses effectifs augmenter : le Gard est passé de 406 à 450 effectifs entre 2016 et aujourd’hui. Cette augmentation est légitime au regard de l’importance de la délinquance sur ce territoire », a affirmé Gérald Darmanin. Par ailleurs, calquée sur le modèle de la réserve de la gendarmerie, le ministre a annoncé la création d’une réserve opérationnelle de la Police nationale, de 30 000 effectifs au niveau national. Autant de renforts pour les équipes sur le terrain.

Réagissant à certaines craintes exprimées dans l’auditoire, le ministre a indiqué qu’il n’existait aucun projet « caché » concernant l’avenir de la circonscription de Bagnols-sur-Cèze. Il veillera, comme pour l’ensemble des circonscriptions de France, à ce que les effectifs de cette circonscription soient augmentés d’ici à 2022 et, quoi qu’il en soit, supérieurs à ceux de 2016.

Le matériel reste l’un des premiers combats du ministre :« Le budget du ministère de l’Intérieur a augmenté depuis trois ans. Et, pour la première fois cette année, nous allons aligner l’augmentation du budget matériel sur celui de la masse salariale. Cela se traduira notamment par la réforme de Vétipol. J’ai demandé que les nouveaux équipements soient dorénavant des dotations individuelles. Ce sera le cas notamment pour les caméras piétons. D’ici avril 2022, nous aurons changé un quart des véhicules de service de la Police nationale et de la Gendarmerie nationale », a affirmé le ministre.

Le DGPN adjoint a détaillé le plan d’achat de 85 000 NEO – des smartphones - qui permettront aux policiers de remplir directement, sur le terrain, un certain nombre de procédures ou de requêtes. Un gain de temps considérable, et un outil très utile, qui évitera aux forces de l’ordre des retours incessants au commissariat.

« Les adjoints de sécurité (ADS) changeront de noms. Ils s’appelleront dorénavant les « policiers adjoints », a indiqué le ministre. C’est une reconnaissance de leur apport essentiel à l’activité quotidienne de la Police nationale.

Pour la police technique et scientifique, le ministre a souligné « travailler, depuis [son] arrivée à Beauvau, à l’attractivité de cette filière essentielle en lui permettant d’avoir de nouveaux débouchés. Mon objectif est de remettre la police technique et scientifique au cœur de la maison DGPN, en lui redonnant des moyens statutaires et des moyens RH. »

S’agissant des formations, le ministre a indiqué qu’une réflexion est ouverte sur les formations initiale et continue. Par exemple, au regard de la multiplication des manifestations, des menaces terroristes et de l’augmentation des violences,« tous les policiers recevront une formation spécifique à l’ordre public ». Ces questions seront traitées dans le cadre d’une table ronde spécifique du Beauvau de la sécurité.

 

(1) Étaient présents les syndicats : Alliance, Unité Police, SCI-Cadres, Synergie Officiers, SNAOATSI, SNIPAT/FO.

(2) Étaient présents les élus : Max Roustan, maire d’Alès ; Nicolas Meizonnet, député de la 2e circonscription du Gard ; Annie Chapelier, députée de la 4e circonscription du Gard ; Philippe Berta, député de la 6e circonscription ; Laurent Burgoa, sénateur du Gard ; Jean-Charles Benezet, maire de Saint-Christol-lès-Alès ; Christophe Rivenq, président d’Alès Agglomération et Aurélie Grenolher, conseillère régionale.

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