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- Publié le 16/12/2024
Le 14 décembre 2024, le cyclone tropical Chido a durement frappé Mayotte. Pour faire face à l’ampleur des destructions et venir en aide à la population, de nombreux renforts humains et logistiques ont été dépêchés sur place. Une cellule interministérielle de crise (CIC) a été immédiatement activée pour coordonner, depuis la place Beauvau, la mobilisation de tous les services de l’État.
Samedi 14 décembre 2024, le cyclone tropical Chido a provoqué des dégâts matériels et humains considérables à Mayotte. Dans le 101e département français, de nombreux axes de circulation ont été coupés. L’aéroport et l’hôpital ont été touchés. Les habitations précaires ont été entièrement détruites. De nombreux foyers, privés d’électricité, ont dû faire face à des problèmes d’assainissement d’eau. Ce lundi 16 décembre, l’eau et l’électricité sont en cours de rétablissement.
Des renforts au secours de la population
Une cellule interministérielle de crise a été immédiatement ouverte. Elle se réunit deux fois par jour pour suivre l’évolution de la situation. D’importants renforts logistiques et humains ont été envoyés sur place.
Aux côtés des services de l’État, des professionnels de la Sécurité civile sont présents pour déblayer les axes routiers du nord, du centre et du sud de l’île et pour porter secours aux victimes.
Des gendarmes et policiers sont également à pied d’œuvre pour faciliter l’intervention des secours, garantir l’ordre public et prévenir les éventuels pillages.
Plusieurs tonnes de matériels ont été envoyées sur place. Un pont aérien Paris – La Réunion – Mayotte a été établi pour ravitailler la population.
Aujourd’hui, l’objectif est d’éviter une catastrophe sanitaire. Si le cyclone s’est éloigné des côtes, il faut rester vigilant face à un risque de vagues submersion.
Des pouvoirs étendus au préfet
Dans le contexte de cet événement climatique particulièrement grave, en accord avec le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, le préfet de la zone de défense et de sécurité du Sud de l’océan Indien, Patrice Latron, a activé l'article 742-2-1 du code de la sécurité intérieure qui attribue des pouvoirs étendus au préfet de Mayotte en matière de gestion de crise.
Ce régime juridique d’urgence et d’exception permet de garantir une réponse rapide et coordonnée entre les différents acteurs publics lors de crises importantes. Le dispositif étend les prérogatives du préfet qui prend la direction de la crise. Pendant une période limitée, il a autorité sur l’ensemble des services de l’État au niveau local, certains de ces services fonctionnant d’ordinaire de manière autonome.