Schéma national du maintien de l'ordre

Schéma national du maintien de l'ordre
17 septembre 2020

L'édito de M. Gérald Darmanin, Ministre de l'Intérieur


L’infiltration plus systématique de casseurs au sein des cortèges a conduit les forces à adapter leur doctrine de gestion des manifestations. Le schéma national du maintien de l’ordre entérine ces évolutions et fixe un nouveau cadre d’exercice du maintien de l’ordre, afin de disposer, en France, d’un document accessible au public, et commun aux différentes forces.

Ces adaptations ne balayent pas la longue tradition du maintien de l’ordre à la française. Elles viennent, bien au contraire, compléter la palette des tactiques à mettre en œuvre pour concilier nos deux objectifs prioritaires : permettre à chacun de s’exprimer
librement dans notre pays et dans les formes prévues par le droit, et, empêcher tout acte violent contre les personnes et les biens à l’occasion des manifestations.

C’est ainsi que la plus grande mobilité des forces, pour mettre fin aux exactions et interpeller les auteurs de violences, devient un impératif. Il n’est plus acceptable que des casseurs puissent agir librement et venir voler aux manifestants le droit de s’exprimer
sur la voie publique.

Nous prenons également des mesures pour diminuer le nombre de blessés aux cours de manifestations. Cette attente de la part de nos concitoyens est légitime. Elle ne doit pas conduire à mettre en danger les forces de l’ordre en réduisant leurs capacités
d’actions sur le terrain, mais à revoir certains matériels (grenades GLI-F4, GMD) ou leurs conditions d’emploi (LBD).

Enfin, un effort sans précédent est fait pour renforcer la communication avec les manifestants avec la mise en place de dispositifs de Liaison et d’Information. Il s’agit d’apaiser les tensions et de permettre le déroulement serein et en sécurité des
manifestations.

Cette nouvelle étape dans la pratique du maintien de l’ordre en France est ambitieuse et inédite. Elle est nécessaire pour garantir la liberté de manifester et protéger nos concitoyens, manifestants ou non et leurs biens.