Les victimes domiciliées à l’étranger de crimes et délits enregistrés par les services de sécurité de 2016 à 2023 - Interstats Analyse n°69

24 juillet 2024
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Résumé :

En 2023, en France métropolitaine, 27 200 victimes de vols sans violence domiciliées à l’étranger ont été enregistrées par la police et la gendarmerie nationales, soit 4,5 % des victimes de vols sans violence. Ce sont ainsi les actes les plus fréquemment enregistrés contre les personnes non-résidentes en France. Avec 11 750 victimes enregistrées, les vols d’accessoires sur les véhicules et dans les véhicules constituent la deuxième atteinte touchant le plus de personnes non-résidentes en France.

Entre 2016 et 2023, le nombre de victimes domiciliées à l’étranger a baissé concernant les vols – avec ou sans violence – ou les cambriolages de logement. Le nombre de ces victimes a diminué (- 2 % et - 4 % en moyenne par an), et ce, dans des proportions similaires aux victimes résidentes en France (- 2% pour les deux atteintes). En revanche, leur nombre a fortement augmenté pour les coups et blessures volontaires enregistrés (+ 10 % en moyenne par an), et ce, plus rapidement que pour les victimes résidentes (+ 7 %). Le nombre de victimes a aussi augmenté pour les violences sexuelles (+ 8 % en moyenne par an, + 12 % pour les victimes résidentes) et pour les escroqueries ou fraudes aux moyens de paiement (+ 10 % en moyenne par an contre 5 % pour les victimes résidentes). Dans une moindre mesure, le nombre de victimes domiciliées à l’étranger pour vols liés aux véhicules a augmenté (de 1 à 3 % en moyenne par an) alors que, dans le même temps, ces vols ont diminué pour les victimes résidentes (de 2 % à 3 % en moyenne par an).

Depuis 2016, toutes ces atteintes confondues, les forces de sécurité ont ainsi enregistré, en moyenne par an, 42 445 victimes domiciliées à l’étranger (en baisse de 0,5 % en moyenne par an), dans un contexte de quasi-stabilité (+ 2 % en moyenne par an) de la fréquentation touristique des non-résidents. En effet, l’enregistrement de ces victimes par la police et la gendarmerie nationales est fortement influencé par le tourisme. Près de deux fois plus de victimes non-résidentes sont enregistrées pendant la saison estivale que les autres mois de l’année. On les retrouve dans les départements particulièrement touristiques, notamment Paris, les littoraux et les Alpes et plus particulièrement dans les stations classées comme touristiques. Un deuxième effet est lié aux frontières:les victimes domiciliées dans un pays frontalier sont particulièrement victimes dans les départements français frontaliers.

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IA69(3)