- Communiqués de presse
- Publié le 29/11/2024
Les personnes interrogées déclarent si elles ont déjà eu des interactions avec la police ou la gendarmerie et à quel moment, détaillent le motif de l’interaction et décrivent le dernier contact. Il est ainsi possible d’estimer le nombre de personnes ayant eu au moins un contact avec les services de sécurité entre juin 2021 et mai 2022, la nature de ces contacts et l’opinion de la personne sur ceux-ci.
Cette étude vise ainsi à quantifier et décrire les différentes interactions entre la population et les forces de sécurité intérieure, et le profil des personnes concernées. Afin de rapporter les contacts à une période d’un an, les interactions ayant eu lieu entre juin 2021 et mai 2022 ont été retenues pour cette étude.
Selon l’enquête Vécu et ressenti en matière de sécurité (VRS 2022), 36 % des personnes âgées de 18 ans et plus, vivant en France métropolitaine, Guadeloupe, Martinique ou à La Réunion déclarent avoir eu au moins une interaction avec la police ou la gendarmerie entre juin 2021 et mai 2022. Contrôle routier ou non routier, dépôt de plainte, appel téléphonique... ces contacts se répartissent à parts presque égales entre contacts en présentiel initiés par la population (35 %), contacts directs initiés par les forces de sécurité intérieure (35 %) et contacts téléphoniques ou par internet (30 %).
Sur cette période, 12% de la population est concernée par au moins un contrôle routier. C’est le contact le plus fréquemment recensé et le plus répété, avec 4 % de la population déclarant avoir fait l’objet de plusieurs contrôles routiers pendant l’année. On peut estimer, sur la période, à au moins 15,6 millions le nombre de contrôles routiers effectués, celui des contrôles non routiers s’établissant par ailleurs à 1,8 million au moins. Les autres contacts les plus fréquents sont à l’initiative du citoyen (en présentiel ou par téléphone).
Dans l’ensemble, parmi les contacts initiés par le citoyen ou ayant eu lieu par téléphone ou par internet, 73 % sont jugés satisfaisants par la population et 14 % insatisfaisants.
Les caractéristiques démographiques et sociales des personnes concernées sont liées à la fréquence et au type de contact qu'elles ont avec les policiers ou les gendarmes. Ainsi, les hommes font l’objet de plus de contrôles routiers que les femmes (15 % contre 10 % respectivement). Ils sont également davantage contrôlés qu’elles dans le cadre de contrôles non routiers (2% contre 1% respectivement).
La population des 18-34 ans sollicite davantage les services de sécurité que celle des 65 ans et plus. En zone rurale, les habitants font davantage l’objet de contrôles routiers qu’en milieu urbain. De plus, la population « rurale » se rend un peu moins souvent dans un commissariat de police ou en gendarmerie pour déposer une plainte ou une main courante (6 % contre 8 % respectivement). Dans l’ensemble, les personnes sans lien à la migration sont plus fréquemment en contact avec des policiers ou des gendarmes, que les descendants d'immigrés et les immigrés. Néanmoins, les descendants d’immigrés font un peu plus l’objet de contrôles non routiers : 3% contre 2% pour les personnes sans lien à la migration. Les habitants des quartiers prioritaires de la politique de la ville ne sont pas davantage contrôlés que les autres (pour les contrôles non routiers), mais ils sollicitent moins les policiers et les gendarmes pour des démarches administratives ou des signalements.
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Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI)
Interstats Analyse n° 71
À propos du SSMSI
Au sein du ministère de l’Intérieur, le SSMSI est le service statistique en charge de la sécurité intérieure, rattaché à la fois à la police et à la gendarmerie nationales.
Il compose avec l'Insee et 15 autres services statistiques ministériels le service statistique public coordonné par l’Insee.
Créé fin 2014, le SSMSI a pour mission de produire et de mettre à disposition du grand public et des services du ministère des statistiques et des analyses sur la sécurité intérieure et la délinquance.
Comme les autres membres du service statistique public, il respecte un certain nombre de règles visant à maintenir la confiance dans les informations produites et diffusées, en particulier indépendance professionnelle, fiabilité, neutralité, qualité des processus, méthodologie solide, accessibilité. Son programme de travail fait l'objet d'une concertation avec l'ensemble des utilisateurs au sein du Conseil national de l'information statistique (Cnis). Son activité est évaluée par l'Autorité de la statistique publique (ASP).