2.8 Délinquance enregistrée en 2020 : des infractions plus violentes commises au sein des QPV, la majorité des victimes réside dans le quartier
Le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) géolocalise avec l’Insee les infractions enregistrées par les services de police et de gendarmerie. Cette source permet d’étudier la délinquance enregistrée dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) (hors Mayotte, hors collectivités territoriales d’outre-mer), ici pour l’année 2020.
2.9 Nettement plus de mis en cause par habitant dans les QPV
Le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) géolocalise avec l’Insee (encadré 1) les lieux de résidence des personnes mises en cause pour des crimes ou délits enregistrés par la police et la gendarmerie nationales. Ces données, qui concernent l’ensemble de la France métropolitaine et les Drom à l’exception de Mayotte, permettent notamment de mesurer le ratio dans une population donnée de personnes mises en cause par les forces de sécurité selon leur lieu de résidence. Elles complètent ainsi les travaux existants sur la délinquance dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), qui montrent à la fois une plus forte victimation des habitants des QPV et un sentiment d’insécurité plus prégnant dans ces quartiers.
2.10 Quartiers de reconquête républicaine et quartiers prioritaires : une proximité géographique et sociale
Dans le cadre de la police de sécurité du quotidien, le Gouvernement a annoncé en 2018 la mise en place de quartiers de reconquête républicaine (QRR). Ce dispositif a pour objectif de lutter contre la délinquance dans des territoires ciblés en bénéficiant de renforts d’effectifs de police et de gendarmerie et d’une politique de sécurité sur mesure. Au total, 62 quartiers participent au dispositif fin 2021, dont 60 en métropole, un dans les Drom à Mayotte et un dans les Com en Nouvelle-Calédonie.